Lorsque vous achetez un bien immobilier, vous devez impérativement passer par la case notaire. Celui-ci joue un rôle central dans la sécurisation de la transaction immobilière : rédaction et authentification des actes de vente ou encore vérification de la conformité des documents. Ces prestations effectuées par le notaire lors d’un achat immobilier entraînent le paiement de frais de notaire. Ces frais peuvent sembler complexes et parfois élevés, mais ils sont essentiels pour assurer la régularité de la vente.

Rappel de ce que sont les frais de notaire dans l’immobilier

Les frais de notaires, parfois appelés « frais d’acquisition », désignent l’ensemble des sommes dues au notaire pour la réalisation d’un acte notarié comme la rédaction d’actes juridiques relatifs à la vente. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le notaire ne garde qu’une petite partie de ces frais. Une grande majorité de cette somme est constituée de taxes et de droits de l’État. 

Les frais de notaire doivent être réglés le jour de la signature de l’acte de vente, en même temps que le prix du bien et les frais d’agence, s’il y en a. 

Comment sont composés les frais de notaires ? 

Les frais de notaire ne se limitent pas à la rémunération du notaire. Ils regroupent plusieurs types de coûts indispensables pour officialiser l’achat d’un bien immobilier.

  • Les droits de mutation ou droits d’enregistrement 

    Les droits de mutation, aussi appelés droits d’enregistrement, sont des taxes que l’acheteur doit verser à l’État au moment de l’acquisition. Calculés sur le prix de vente du bien, ils représentent environ 5 % à 6 % du montant total de la transaction. Ces droits constituent la plus grande partie des frais de notaire, soit environ 80 %. Lorsqu’il s’agit d’acheter un bien ancien, ils forment donc l’essentiel des frais à prévoir.

  • Les émoluments du notaire 

    Les émoluments correspondent à la rémunération du notaire pour son travail : rédaction de l’acte authentique, vérification des documents, sécurisation de la vente. Le montant est fixé par un barème officiel et dépend du prix de vente du bien. En moyenne, les émoluments représentent environ 10 % du total des frais de notaire. Plus le prix du bien est élevé, plus le pourcentage appliqué au calcul des émoluments diminue.

  • Les débours 

    Les débours sont les sommes avancées par le notaire pour régler différents frais nécessaires à la transaction. Cela comprend, par exemple, les frais de géomètre, les frais de publication de la vente, ou encore les demandes de documents administratifs comme les certificats d’urbanisme ou les extraits cadastraux. Les débours représentent, eux aussi, environ 10 % du total des frais et sont similaires d’un acheteur à l’autre, quelle que soit la nature du bien. Ces frais ne rémunèrent pas directement le notaire, mais sont indispensables pour finaliser la vente.

Comment sont calculés les frais de notaire ?

  • Le prix de vente du bien immobilier

    Le prix de vente du bien a un impact direct sur le montant des frais de notaire. Les émoluments du notaire, c’est-à-dire sa rémunération pour la rédaction et la signature de l’acte de vente, sont calculés selon un barème dégressif défini par l’article A444-91 du Code de commerce. Cela signifie que plus le prix du bien est élevé, plus le pourcentage appliqué est faible.

Depuis le 1er janvier 2021, les taux sont les suivants :

TranchesTaux appliqué
De 0 à 6 500 €3,870 %
De 6 500 € à 17 000 €1,596 %
De 17 000 € à 60 000 €1,064 %
Plus de 60 000 €0,799 %

Exemple

Par exemple, pour l’achat d’un bien à 60 000 €, le total des émoluments sera de 876,65 €.

  • De 0 à 6 500 € : 6 500 × 3,870 % = 251,55 €
  • De 6 500 € à 17 000 € : (17 000 – 6 500) × 1,596 % = 167,58 €
  • De 17 000 € à 60 000 € : (60 000 – 17 000) × 1,064 % = 457,52 €

Total des émoluments : 251,55 € + 167,58 € + 457,52 € = 876,65 €

  • La localisation du bien immobilier

    La localisation géographique joue également un rôle important dans le calcul des frais de notaire. Les droits de mutation sont fixés par les collectivités locales et varient selon les départements, oscillant entre 3,8 % et 4,5 % du prix de vente. « Depuis la loi de finances 2025, les départements peuvent relever le plafond des droits de mutation de 0,5 point, ce qui permet d’atteindre 5 % du prix de vente » précise le notaire en droit immobilier Sacha Vetter. Cette mesure est applicable jusqu’au 30 avril 2028.

  • La nature du bien immobilier 

    Les frais de notaire diffèrent selon qu’il s’agisse d’un bien neuf ou ancien. Pour un bien neuf, les frais sont généralement compris entre 2 et 3 %. En revanche, pour un bien ancien, les frais varient entre 7 et 8 %, la majorité des frais étant composée des droits de mutation, qui sont plus élevés pour les biens anciens.

Page mise à jour le 28/04/2025