L’essentiel
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Le statut du bailleur privé a été présenté par le sénateur Marc-Philippe Daubresse et le député Mickaël Cosson dans un rapport remis au gouvernement le 30 juin 2025.
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L’objectif du statut de bailleur privé est de relancer durablement l’investissement locatif tout en favorisant une offre de logements à loyers abordables.
- Ce dispositif, particulièrement attendu, pourrait être intégré au projet de loi de finances 2026.
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Parmi les mesures proposées : un amortissement fiscal renforcé, un abattement revalorisé pour le micro-foncier, des bonus pour les loyers sociaux et une exonération d’IFI pour les biens loués en longue durée.
- Les zones ciblées incluent Toulouse, Bordeaux, Lyon, et d’autres grandes métropoles en forte tension locative.
Face à une crise du logement inédite et à l’effondrement de l’investissement locatif suite à la suppression du dispositif Pinel, le rôle du bailleur privé n’a jamais été aussi stratégique. En assurant plus de la moitié de l’offre locative en France, ces particuliers sont aujourd’hui en première ligne pour répondre à la pénurie croissante de logements, notamment dans les grandes agglomérations. Pour y faire face, un rapport parlementaire remis au Gouvernement le 30 juin 2025 propose la création d’un nouveau statut du bailleur privé, intégré au projet de loi de finances 2026, afin de relancer durablement l’investissement locatif et d’encourager une offre à loyers abordables.
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Qu’est-ce qu’un bailleur privé ?
Le bailleur privé est une personne physique ou morale qui met à disposition des logements en location pour les particuliers.
Le statut de bailleur privé comprend différents types de propriétaires :
- les propriétaires individuels,
- les sociétés civiles immobilières (SCI),
- les investisseurs institutionnels.
La condition de bailleur privé est donc déterminée par la nature du propriétaire et non par le type de logement proposé à la location.
Vers un statut de bailleur privé pour l’investissement locatif ?
Le marché de l’immobilier locatif est un secteur en constante évolution, mobilisant de nombreux acteurs clés tels que les promoteurs, les agences immobilières ou encore les constructeurs. Parmi eux, le bailleur privé occupe une place centrale, en assurant à lui seul plus de la moitié de l’offre locative disponible en France. Son rôle est d’autant plus stratégique que le pays traverse une crise du logement sans précédent, marquée par une raréfaction des biens à louer, en particulier dans les grandes agglomérations et les zones tendues. Dans certaines villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux, un logement plusieurs centaines de candidatures, rendant l’accès au parc locatif extrêmement difficile pour les ménages modestes, les jeunes actifs ou les familles monoparentales selon le rapport au Gouvernement « Pour une relance durable de l’investissement locatif ».
Consciente de cette situation alarmante, la ministre du Logement Valérie Létard a commandé un rapport parlementaire, remis le 30 juin 2025 par le sénateur Marc-Philippe Daubresse et le député Mickaël Cosson. Ce rapport préconise la création d’un nouveau « statut du bailleur privé », avec pour ambition de relancer massivement l’investissement locatif, notamment en réintroduisant des incitations fiscales, en simplifiant les régimes déclaratifs et en valorisant les locations à loyers abordables. Les dispositifs fiscaux associés seraient intégrés au projet de loi de finances pour 2026, actuellement en cours de discussion. Cette réforme, si elle est adoptée, pourrait constituer un levier déterminant pour fluidifier le marché locatif, soutenir la construction et répondre concrètement à la pénurie de logements qui frappe l’ensemble du territoire.
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Ce que contient le projet de statut du bailleur privé
Le rapport parlementaire propose un dispositif fondé sur la simplicité et la stabilité fiscale. Les principales mesures envisagées sont les suivantes :
- amortissement fiscal : 5 % par an dans le neuf, 4 % dans l’ancien (à condition de réaliser 15 % de travaux),
- micro-foncier revalorisé : abattement de 50 %, plafond de revenus porté à 30 000 € (au lieu de 15 000 €),
- bonus pour loyers abordables : +0,5 à +1,5 % d’amortissement ou +5 à +15 % d’abattement en micro-foncier selon le niveau de loyer (social, très social…),
- déficit foncier élargi : plafond d’imputation porté à 40 000 € par an (contre 10 700 € aujourd’hui),
- exclusion de l’IFI pour les biens loués en longue durée,
- exonération de la plus-value ramenée à 20 ans de détention (contre 22 ans pour l’impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux).
Les impacts économiques du projet de bailleur privé
Si cette réforme est adoptée, les retombées économiques pourraient être majeures. Les projections de la mission parlementaire font état d’une augmentation de 90 000 logements locatifs supplémentaires par an d’ici 2030, répartis entre 40 000 unités dans le neuf, 30 000 dans l’ancien et 20 000 en accession indirecte. Cette dynamique contribuerait à résorber une partie de la crise du logement tout en stimulant l’investissement privé.
La filière construction bénéficierait directement de cette relance, avec la création estimée de plus de 100 000 emplois à moyen terme. Un tel volume d’activité générerait également des recettes fiscales nettes à hauteur de 500 millions d’euros dès 2026, pour atteindre environ 1,9 milliard d’euros par an entre 2026 et 2032.
2026 : une année décisive pour les investisseurs ?
Les parlementaires souhaitent que ce nouveau statut s’applique à tous les baux conclus à partir du 1er décembre 2025. Une clause anti-abus est envisagée, limitant l’éligibilité aux biens acquis ou mutés après cette date. La mission recommande également une expertise du Conseil d’État pour garantir la sécurité juridique du dispositif. Sur le réseau social X (ex-Twitter), Valérie Létard a salué ces propositions tout en appelant à la prudence : « Nous allons étudier précisément les propositions faites par la mission, avec pour objectif de nourrir les travaux du projet de loi de finances 2026. »

Quelles sont les obligations du bailleur privé ?
Un bailleur privé est actuellement contraint par la loi en vigueur vis-à-vis de ses locataires. Il doit donc respecter l’ensemble des obligations ci-dessous.
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La mise en conformité du logement
Il doit s’assurer que le logement proposé à la location est décent et respecte les normes de sécurité et de salubrité en vigueur. Le logement doit également respecter les performances énergétiques et être adapté aux personnes à mobilité réduite, le cas échéant.
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La rédaction du bail
Il doit rédiger un contrat de location conforme à la législation en vigueur et préciser les droits et obligations de chacune des parties (bailleur et locataire).
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La fixation du loyer
Il doit fixer le loyer en tenant compte des plafonds imposés par la législation, notamment en cas de dispositif de défiscalisation (Pinel, LMNP, etc.).
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La gestion locative
Il doit veiller à la perception des loyers, à la réalisation des travaux d’entretien et de réparation, et à la gestion des relations avec les locataires.
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La déclaration fiscale
Il doit déclarer ses revenus locatifs et s’acquitter des impôts et taxes correspondants.
Quels sont les avantages du statut de bailleur privé ?
Être un bailleur privé présente plusieurs avantages :
- améliorer ses revenus en bénéficiant des loyers prévus ;
- augmenter son patrimoine immobilier via l’acquisition de nouveau logements ;
- réduire son impôt via un dispositif de défiscalisation ;
- préparer sa retraite via la revente de son logement locatif.
Avec le projet de statut unique de bailleur privé, de nouveaux avantages vont voir le jour. Au vu des objectifs du Gouvernement, ceux-ci devraient être plus incitatifs que les dispositifs fiscaux déjà en place.

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Peut-on investir via le statut de bailleur privé à Toulouse ?
Le statut de bailleur privé est une option intéressante pour ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier locatif à Toulouse. Avec ses nombreux quartiers attractifs (Rangueil, Ramonville, Sainte-Agne, Lardenne, Croix Daurade, Borderouge…), la ville attire chaque année davantage d’investisseurs immobiliers.
Bien qu’en difficulté suite à la hausse des taux, le marché immobilier locatif reste attractif, notamment grâce aux loyers en constante progression. Selon une étude de l’Observatoire des Loyers de l’Agglomération Toulousaine (OLAT) publiée en février 2025, le loyer de marché médian (logements loués à partir du 1er Janvier 2024) s’élève à 12€/m² dans l’agglomération toulousaine en 2024, soit un niveau globalement stable par rapport à 2022 (11,6€/m²).
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Peut-on investir via le statut de bailleur privé à Bordeaux ?
Bordeaux offre de belles opportunités pour les investisseurs souhaitant devenir bailleurs privés. Grâce à la forte demande locative et à la croissance démographique, l’investissement locatif y est particulièrement intéressant. D’après les données publiées par Le Figaro Immobilier, le prix médian d’un logement s’élève à 4 642 €/m², tandis que le loyer médian atteint 21 €/m² en juin 2025. Selon le baromètre de la FNAIM daté de juin 2024, la rentabilité brute moyenne à Bordeaux (hors charges et fiscalité) est estimée à 3,8 %.
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Questions / réponses
Quels sont les inconvénients liés au statut ?
Face à la lourdeur des responsabilités légales et fiscales, il convient de se faire accompagner par un professionnel. De plus, les risques liés à la gestion locative (loyers impayés, litiges avec les locataires…) sont souvent source de stress pour le bailleur qui doit consacrer du temps et des ressources à la gestion de son parc immobilier.
Quelles sont les différences entre le bailleur privé et le bailleur public ?
Le bailleur privé (personne physique ou morale), vise à rentabiliser son investissement en proposant des logements locatifs du secteur libre, sans restriction sur les loyers ou les conditions d’accès (sauf s’il propose son logement via un dispositif fiscal comme le Pinel). Le bailleur public, quant à lui, est composé d’entités publiques ayant pour mission de fournir des logements sociaux à des ménages à revenus modestes, avec des loyers encadrés et des conditions d’accès soumises à des critères de ressources. Les objectifs du bailleur privé sont principalement financiers, tandis que ceux du bailleur public visent la facilitation de l’accès au logement et la mixité sociale. Les deux acteurs jouent un rôle important dans le dynamisme du marché immobilier en France.
Comment gérer son bien locatif en tant que bailleur privé ?
En tant que bailleur privé, il est tout d’abord important de sélectionner avec soin les locataires en vérifiant leur solvabilité et leur sérieux. Il faut ensuite rédiger un bail conforme et réaliser un état des lieux précis, que ce soit lors de l’entrée ou au moment de la sortie du locataire. Mais ce n’est pas tout, la gestion locative inclut également l’entretien et les éventuelles réparations du logement, ainsi que le suivi des loyers et des charges.
Quels sont les autres dispositifs pour investir en tant que bailleur privé ?
Parmi les principaux dispositifs fiscaux existants, on trouve la fameuse loi Pinel et sa petite sœur, la loi Pinel Plus, pour les logements neufs. Pour l’immobilier ancien avec travaux ou un projet de rénovation, on peut citer le dispositif Denormandie ou la loi Malraux. Les statuts LMNP et LMP pour l’investissement locatif en meublé ne devraient pas être compatibles avec.
En savoir plus
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Page mise à jour le 19/09/2025